Dans le paysage automobile en constante mutation, la Peugeot 308 SW Hybrid 136 e-DCS6 Allure 2024 se présente comme une alternative séduisante. Ce break familial, pourrait bien capter l’attention des amateurs de technologie et des familles en quête de confort et d’économie. Après plusieurs mois au volant de ce break familial, il est temps de vous livrer mes impressions sur cette voiture qui pourrait bien redéfinir nos attentes en matière de mobilité familiale connectée.

Un design qui ne laisse pas indifférent
Dès le premier coup d’œil, la 308 SW Allure attire l’attention. Ses lignes fluides et son design sophistiqué lui confèrent une allure dynamique qui tranche radicalement avec l’image parfois terne des breaks familiaux. La signature lumineuse distinctive, avec ses « crocs » LED, affirme le caractère félin cher à la marque. On pourrait presque oublier qu’il s’agit d’un véhicule familial tant son allure est sportive.



Pourtant, cette quête d’esthétisme n’est pas sans compromis. Si l’avant du véhicule est un sans-faute, l’arrière divise. Certains trouveront le design chargé, tandis que d’autres y verront une continuité harmonieuse. Personnellement, j’aime assez cette silhouette étirée qui garde une certaine dynamique malgré les dimensions généreuses.

Sous le capot : L’hybridation légère qui change tout
Au cœur du système, on trouve un moteur essence 3 cylindres 1.2L PureTech, développant à lui seul 130 chevaux. Ce bloc thermique est épaulé par un moteur électrique qui dispose d’une batterie Lithium-Ion 48V qui ne nécessite pas d’être branchée (elle se recharge toute seule pendant la conduite), couplé à la boîte de vitesses e-DSC6 à double embrayage (6 rapports).

Cette configuration, dite P2, permet au moteur électrique d’intervenir directement sur la transmission, offrant un boost de puissance et de couple quand nécessaire.
Le moteur électrique, d’une puissance de 21 kW (environ 28 ch), porte la puissance cumulée du système à 136 chevaux. Une batterie lithium-ion de 0,9 kWh, logée sous le siège avant gauche, alimente ce moteur électrique. Sa capacité, bien que modeste, suffit à assurer les fonctions d’hybridation légère sans empiéter sur l’espace intérieur, et n’engendre un surpoids que d’environ 60 kg.

Dans la pratique, le système permet également de rouler quelques kilomètres en 100% électrique à basse vitesse, idéal pour les manœuvres ou les embouteillages. En conduite urbaine, le système hybride 48V peut ainsi fonctionner plus de 50 % du temps en mode 100 % électrique.

La récupération d’énergie au freinage et en décélération permet de recharger la batterie, optimisant ainsi l’efficience énergétique du système. Cette récupération, bien dosée, ne donne pas l’impression de conduire un véhicule électrique, mais contribue significativement à la réduction de la consommation.
Agrément de conduite : douceur et fluidité au rendez-vous
Malgré une puissance relativement modeste (136 ch cumulés), la voiture se montre réactive à l’accélération. Les démarrages sont vifs, et les relances, notamment en mode hybride, permettent de dépasser ou de s’insérer dans la circulation en toute sérénité. Les transitions entre le moteur thermique et l’électrique sont généralement imperceptibles.
J’ai néanmoins noté quelques petits à-coups lors des reprises d’accélération, notamment à faible allure. Ce phénomène reste rare et n’entache pas significativement l’expérience, mais il peut surprendre lors des premiers trajets.
S’agissant du châssis, typiquement Peugeot, équilibre parfaitement confort et tenue de route. Les irrégularités sont bien absorbées, et la direction précise et fluide ajoute une touche de plaisir au volant.
Si le confort prime, les amateurs de conduite sportive pourraient trouver cette motorisation légèrement sous-dimensionnée pour les sensations fortes… mais ce serait une critique facile, car pour rappel, c’est une familiale.
L’i-Cockpit : révolution ou casse-tête technologique ?
C’est indéniablement le cœur de cette nouvelle 308SW : l’i-Cockpit de dernière génération. Peugeot a mis le paquet pour créer un environnement de conduite futuriste et hautement personnalisable. L’immense écran tactile central de 10 pouces, associé au tableau de bord numérique de 12,3 pouces, crée une ambiance résolument high-tech. La qualité des matériaux et les finitions sont au rendez-vous, donnant une impression premium à l’ensemble.

Les puristes regretteront l’époque où l’on pouvait régler la climatisation sans quitter la route des yeux. Les commandes tactiles i-Toggles, des raccourcis personnalisables, permettent accéder rapidement à nos fonctions préférées, comme la climatisation, la radio ou le téléphone. C’est un vrai plus en termes d’ergonomie et de personnalisation.

L’écran tactile central de 10 pouces est de bonne qualité et réactif. Il permet de contrôler le système d’infodivertissement, la navigation et les paramètres du véhicule. Le système est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil, ce qui est très pratique pour utiliser ses applications préférées sur l’écran de la voiture. C’est un système que j’apprécie beaucoup, car il est à la fois original et ergonomique. Les informations sont bien présentées et faciles à lire.
A noter, que j’ai malheureusement rencontré des bugs électroniques, l’écran central a cessé de répondre, rendant la radio, le GPS et CarPlay inutilisables, les systèmes de connexion se sont révélés instables à certains moments.
Heureusement, un simple redémarrage de la voiture a suffi à réinitialiser les systèmes, mais cela reste une source de frustration pour un véhicule de cette gamme. Ces soucis, bien qu’occasionnels, mériteraient d’être corrigés via des mises à jour logicielles pour garantir une expérience fluide.
Autre point qui fait parler de lui, « le petit volant », signature de l’i-Cockpit. S’il offre une direction précise, il peut, a priori, s’avérer inconfortable pour les conducteurs de grande taille, et masquerait le tableau de bord.

Personnellement, je fais 1m78, et ma compagne 1m73 et nous ne ressentons aucune gêne particulière. Dans les faits, j’apprécie véritablement ce petit volant caractéristique de Peugeot qui tombe bien en main et contribue grandement au confort de conduite.
ChatGPT à bord : bien plus qu’un gadget
En tant que geek, l’intégration de ChatGPT est sans doute la fonctionnalité la plus surprenante de cette voiture. Grâce à l’IA, vous pouvez obtenir des informations en temps réel sur une multitude de sujets. Parent d’un enfant de 4 ans, j’ai particulièrement apprécié sa capacité à générer des histoires personnalisées pendant les trajets. Plus qu’un simple conteur, il peut aussi fournir des informations pertinentes sur l’environnement immédiat, les points d’intérêt ou même l’histoire des régions traversées. C’est une fonctionnalité que beaucoup de gens pourraient trouver gadget, mais pour moi, c’est un véritable plus.

D’autant, que cela rend l’intégration du « Ok Peugeot » beaucoup plus réactive, plus fluide et intelligente, les fonctionnalités propres à la voiture n’ont pas été oublié, il est tout a fait possible de contrôler la climatisation, la radio, le volume, le GPS etc…
Cependant, il est important de noter que l’intégration de ChatGPT est une option payante, coûtant 12€ par mois. Cela peut sembler cher, mais il y a souvent des promotions qui rendent cette option plus abordable (je profite, par exemple, d’un abonnement à 0,84€/ mois durant 6 mois). Pour les geeks et les familles qui apprécient les fonctionnalités high-tech, c’est un investissement qui vaut la peine.
Confort et praticité : le grand écart
Malgré son focus technologique, la 308SW n’oublie pas sa vocation première de routière familial. L’insonorisation, particulièrement soignée, transforme les trajets autoroutiers en véritables moments de sérénité. La conduite est un vrai plaisir. La direction est précise et les suspensions offrent un excellent compromis entre confort et tenue de route.

J’ai noté quelques rares à-coups en reprise de démarrage, mais rien de méchant. Il est à noter que la 308 SW propose différents modes de conduite, comme le mode « Sport », qui modifient les performances et l’efficacité de la voiture. Globalement, l’agrément de conduite est très satisfaisant.

L’espace de chargement est généreux, avec un volume de chargement de 608 litres en configuration standard, la 308SW se positionne honorablement dans sa catégorie. Ce chiffre grimpe à un impressionnant 1634 litres une fois les sièges arrière rabattus.

La banquette arrière fractionnée 40/20/40 offre une flexibilité appréciable. Elle permet de transporter des objets longs tout en conservant deux places arrière, une configuration idéale pour les familles adeptes de sports d’hiver, par exemple.
À l’avant, l’espace est royal Les sièges avant, certifiés AGR (association allemande pour la santé du dos), offrent un maintien exemplaire. L’espace aux jambes et aux épaules est généreux, même pour les grandes tailles. Le volant, réglable en hauteur et en profondeur, participe à cette excellente ergonomie.

L’habitabilité arrière, sans être mauvaise, n’est clairement pas le point fort de cette 308 SW. Les places arrière se révèlent un peu étroites pour des adultes, surtout sur longs trajets. Un point à considérer pour les familles avec de grands adolescents.

Des détails pratiques comme les porte-gobelets intégrés à l’accoudoir central et les rangements dans les portes, des prises USB-C ou encore la ventilation arrière améliorent néanmoins le confort des passagers arrière.
Sécurité et aides à la conduite : l’arsenal moderne
Peugeot n’a pas lésiné sur les équipements de sécurité et d’aide à la conduite. Régulateur de vitesse adaptatif, assistance au maintien dans la voie, surveillance des angles morts à longue portée… La panoplie est complète et s’intègre parfaitement à l’i-Cockpit.
Néanmoins, comme souvent avec ces systèmes très évolués, le dosage est parfois délicat. L’assistance au maintien dans la voie peut se montrer un peu trop zélée, avec des interventions parfois intempestives.
Performances et consommation : efficience au quotidien
Peugeot annonce une consommation mixte de 5,4 L/100km en cycle WLTP, un chiffre impressionnant pour un break de ce gabarit. J’ai une conduite douce et raisonnée, en conditions réelles j’ai révélé une consommation un peu inferieur, d’environ 4,3 L/100km en parcours urbain, et 5,2 L/100km sur un trajet mixte.

C’est une excellente surprise, notamment sur les trajets urbains et périurbains où l’hybridation exprime tout son potentiel.
Côté performances, c’est surtout dans les reprises que le système hybride fait merveille, offrant des accélérations franches et linéaires. Sur autoroute, la 308 SW se montre à l’aise, maintenant sans difficulté des vitesses élevées, bien que la consommation grimpe logiquement dans ces conditions.
Un pari audacieux, mais réussi
Si l’espace aux places arrière pourrait être plus généreux pour les familles, pour les technophiles et les early adopters, en revanche, cette 308SW sera un terrain de jeu fascinant. L’i-Cockpit, malgré ses défauts de jeunesse, offre des possibilités de personnalisation et d’interaction inédites.
La motorisation hybride légère, bien qu’elle ne soit pas la plus performante du marché, est un choix pertinent pour ceux qui cherchent à concilier confort et sobriété énergétique et pourrait séduire ceux qui hésitent encore à franchir le cap du full électrique.
En définitive, La Peugeot 308 SW Hybrid 136 e-DCS6 réussit son pari : proposer un break familial moderne, technologique et économe. L’ensemble est cohérent et bien pensé. Le rapport prix/équipement, bien que compétitif, place ce véhicule dans une gamme premium qui n’est pas à la portée de tous les budgets.