Nouvelle-Zélande : le gouvernement lance un site sur les alternatives à la cigarette

Le gouvernement néo-zélandais a lancé la semaine dernière un site d’information pour orienter les fumeurs désirant arrêter la cigarette vers des produits moins nocifs pour la santé, comme la cigarette électronique. Une démarche de réduction des risques qui fait encore débat dans certains pays, mais qui semble fonctionner à en croire plusieurs études parues ces derniers mois.

Les autorités sanitaires de Nouvelle-Zélande ont mis en ligne le 9 juin le site Vaping Facts, qui vise à proposer de l’information vérifiée et de qualité aux fumeurs voulant arrêter la cigarette et qui souhaitent effectuer leur sevrage tabagique à l’aide de substituts à la cigarette, notamment la cigarette électronique (mais il peut également s’agir de tabac à chauffer, ou de Snuff).

Selon Jenny Salesa, la ministre néo-zélandaise de la Santé, Vaping Facts a vocation à être « une source d’information centralisée et crédible » sur le vapotage. Et la ministre de poursuivre. « Nous savons grâce aux données de Google qu’il y a un nombre important de recherches d’information sur le vapotage qui ne trouvent pas de réponses satisfaisantes. (Grâce au site) les gens n’auront plus à se fier à des sources non fiables comme des vidéos Youtube ou des sites étrangers ».

L’initiative des autorités néo-zélandaises intervient alors que la cigarette électronique connait un succès grandissant à travers le monde, et que deux récentes études scientifiques réalisées en Grande-Bretagne et aux États-Unis, ont démontré que la cigarette électronique était plus de deux fois plus efficace pour le sevrage tabagique que d’autres substituts nicotiniques comme les gommes ou les patchs.

Une initiative qui pose la question de la réduction des risques, une thématique qui divise les experts en santé publique depuis plusieurs années. Certains estiment que si la cigarette électronique est moins nocive que la cigarette traditionnelle, ses effets à long-terme sur la santé sont encore mal connus et que le vapotage pourrait conduire certains publics, notamment les plus jeunes, vers la consommation de cigarette. D’autres pensent, qu’au nom du pragmatisme, il est urgent d’inclure les cigarettes électroniques dans la boite à outils globale de la lutte contre le tabagisme.

A lire également